Pardon, Emma, et Topito, je vous aime bien… mais avant de publier une horreur pareille, on s’informe un peu des choses dont on veut parler. Sortir des phrases de leur contexte, texte et paratexte, c’est comme briser le maillon d’une chaîne de vélo : ça rend le projet stérile. Un texte est une production, une fabrique. Les citations, c’est bien, c’est joli, mais ce n’est rien d’autre qu’une bribe de pensée sortie de sa signification. Et puis, ça donne au lecteur un droit qu’il n’a pas : juger sans connaître. De toute façon, on parle d’une époque différente, d’auteurs tous différents les uns des autres (dans ce top, tu as réunis deux ennemis inconciliables : Rousseau et Voltaire). Tout cela pour dire que ce top n’a aucun sens, que les gens qui n’y connaissent pas grand chose vont persister dans leur ignorance, mais en mal, avec une direction erronée. Certes, le racisme, le sexisme et autre vision biaisée de l’humanité sont présentes dans les auteurs de notre histoire, mais il faut faire une analyse complète et non une exposition de phrases sèches (par ailleurs, le plus raciste de ce top est sans conteste Voltaire, qui n’était pas toujours un grand ironique, comme on le pense souvent. Et Montesquieu n’a franchement rien à faire ici).
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